Les morts me parlent...
Bonjour mes anges !!!
Vous êtes nombreux à me demander de raconter mon quotidien de médium, vous aimeriez que, comme je le faisais au début de ce blog, je vous raconte mes expériences médiumniques, mes consultations, ce que je fais au quotidien etc.
Le fait est que, quand j'ai commencé tout ça, je me sentais "spéciale" un peu comme si j'avais une connaissance absolue, comme si j'avais en moi un "pouvoir" et qu'avec ce "pouvoir" (j'aime pas ce mot là, d'où les parenthèses) venait un devoir de transmission.
Du coup, c'est vrai, je vous ai pratiquement tout raconté de ce que je faisais, ou étais capable de faire.
Aujourd'hui, avec de la "bouteille", j'ai moins ce besoin de transmettre, de raconter.
Avant, tout ce que je faisais me semblait extra-ordinaire, je découvrais, il y a avait une envie en moins de "plus", "d'encore" de jamais rassasiée. J'avais une immense soif de découverte, de tout ce qui a attrait à l'ésotérisme, à ce qui a été avant, à ce qui pourrait se faire après dans ce domaine là.
Depuis mon "éveil", j'ai perdu le gout de tout ça. Parler de voyance, des cartes, de pendules, de la vie après la mort, souvent, je l'avoue, ça me fait chier.
Je suis toujours médium, bien entendu, sinon j'aurais arrêté depuis belle lurette de faire des consultations, mais je suis une médium différente de ce que vous pensez.
Je n'ai aucunement le besoin d'épater la galerie, de montrer ou de démontrer que je peux faire telle ou telle chose, que je suis capable de plein de trucs que les autres ne peuvent pas faire.
On pourrait mettre ça sur le compte d'un égo qui se serait évaporé, ou qui prendrait encore plus de place, mais c'est plus profond que ça.
De l'égo, j'en ai, et j'en aurais toujours, ou en tout cas tant que je serais humaine. Cet égo me fait beaucoup rire lorsque je l'observe d'ailleurs.
Je crois que la source, c'est tout autre chose.
Je n'éprouve plus le besoin de convaincre qui que ce soit. J'ai lâché prise sur le besoin de légitimité, sur le besoin de reconnaissance, de mes consultants, mais aussi de ma famille, de mes amis ou de mes pairs.
De toute façon, les "convaincus" n'ont pas besoin de preuves, ils y croient tellement pour certains, que j'ai le sentiment qu'ils croient encore plus à l'après vie que moi même à certains moments ! Quant aux septiques, ils n'y croiront sans doute jamais de leur vivant, malgré toute la ribambelle de preuves que je pourrais fournir.
C'est juste "ce qui Est".
Ce que je fais au quotidien, c'est juste mon métier. Avec des hauts et des bas, des moments extra-ordinaires, dont j'aimerais me rappeler tout particulièrement, et d'autres un peu plus "ordinaires".
Mon métier, c'est en rapport avec la mort. La plus grande des catastrophes qui peut advenir dans la vie au sens ou nous la comprenons ici bas.
Après toutes ces années à recevoir des gens dans le deuil, dans des souffrances considérables, a faire des câlins à des gens qui ne peuvent plus recevoir de câlins de leurs proches qui ne sont plus là physiquement, je ne peux même pas dire que j'en ai fais le tour.
J'ai fais le tour des "fantômes", mais la vie arrive encore et toujours à me surprendre. Comment elle "arrive", comment elle se propage partout, comment elle trouve toujours un chemin. De par l'infinie multitude de façons de vivre, et aussi de mourir.
Avec les témoignages des vivants, des morts, j'arrive encore à me demander comment c'est possible que tout existe. Absolument Tout.
Des morts spectaculaires, des morts improbables, des morts qui se font dans l'amour, des morts qui se font dans la haine.
Des suicides, des accidents, des maladies, des noyades, des assassinats, des meurtres, des morts vraiment "cons" parce que ça existe aussi, des gens qu'on sait pas comment ils se sont démerdés pour mourir, mais qui sont morts quand même...
Quand je repense un tant soit peu à tout ce que j'ai vu et entendu, que cela me vienne des vivants ou des morts, j'me dis que nous sommes bien peu de chose.
On est des milliards sur cette terre, et aucun de nous ne mourra de la même façon qu'un autre. Il peut y avoir des similitudes, mais ce ne sera jamais identique.
On peut faire des probabilités, des stats sur les causes les plus récurrentes de mort qui existent, ça n’empêchera jamais la vie de faire à sa guise et de trouver pour chacun de nous une mort "originale", qui ne sera pas la copie de la mort de quelqu'un d'autre.
Et puis, rajoutons à cela que chacun vis sa mort différemment... ça en fait des possibilités, et des descriptions "médiumniques" de morts diverses et variées.
Il en est de même pour la vie.
Pour moi, la mort, c'est encore et toujours, comme absolument tout ce qui nous entoure, de la vie. Encore plus de vie.
Mais revenons en à mon "métier".
Il est très difficile de décrire ce que je fais, car je ne fais jamais la même chose, chaque consultation est différente, comme je le disais plus haut, il y a bien des similitudes, qui pourraient faire que j'ai l'impression que ce que je fais, en l'occurrence, parler de la mort, soit rébarbatif. Mais ce n'est pas le cas.
Je pourrais résumer le tout en disant que je fais chialer les gens.
Mais ce serait un peu trop réducteur.
Ce sont bien souvent des larmes salvatrices, et heureusement.
Des larmes de joie aussi. Qui font que les gens ressortent de chez moi un peu plus léger, de savoir, ou tout du moins d'entrevoir la possibilité qu'il y ait un "après" et qu'ils retrouveront, même sous une autre forme, leurs proches partis avant eux.
Des larmes de colère. Quand on fouine un petit peu le passé et que l'on fait rejaillir des souffrances trop longtemps retenues.
Mais y'a aussi des larmes de fous rires. Parce que les morts ne perdent pas leur sens de l'humour. Et je me fais une joie de transmettre leurs conneries et leurs jeux de mots hilarants. (Et non, Martin n'a pas le monopole de l'humour chez les mortibus!)
Mon métier, c'est aider, non pas les morts comme on voudrait nous le faire croire, mais bel et bien les vivants.
Les morts, même s'il arrive que certains soient en colère où n'aient pas "digéré" leur condition de morts encore vivants, ils s'en foutent bien souvent d'être morts. Si ça les fait chier, dans la plus grande majorité des cas, c'est parce que les vivants souffrent. Mais pour eux, vraisemblablement, tout va bien.
Il m'arrive de faire la psy avec certains "fantômes", et ça me prend des heures parfois, mais ils finissent tous par se calmer et "passer la lumière". à grands coups de phrases toutes faites que j'ai bien rodées au fil du temps et de mes expériences.
J'ai compris que la compassion pour les morts, ça ne sert pas à grand chose, je ne peux pas leur rendre la vie. Autant leur parler de façon très authentique.
Je vous la fais courte : "T'es mort, je suis désolée pour toi, je sais que ce n'est pas facile, que t'aurais aimé rester plus longtemps, que t'aurais aimé faire différemment, mais tu ne peux rien y changer là tout de suite maintenant, get over it !" (c'est en général le moment ou je me met à faire de l'humour méga pourrave après ça) et je conclue presque toujours avec "Ah maintenant que tu rigoles un peu, tu vois la lumière là ? Fonces, y'a tonton machin qui t'attend avec Elvis"
Et Zou. Affaire réglée. Je ne les revois jamais, ou très rarement quand ils ont un message à transmettre à quelqu'un, une fois avoir récupéré leurs esprits. (Et retrouvé les esprits de là haut, le vieux cochon d'Inde, mamie Molette etc lol)
Avec les vivants, c'est plus compliqué. Y'a des histoires de famille, et en consultation, je n'ai souvent qu'un seul des protagonistes concernés. (la soeur chiante, le père absent, la mère acariâtre etc. ne viennent pas me voir en général lol)
On parle de comment est advenue la mort, des circonstances, du "pourquoi" qui revient très souvent. De l'inconstance de la vie.
J'ai une profonde compassion pour les vivants. Pour tous ces parents qui continuent de vivre sans la présence de leurs enfants partis trop tôt. Loin de la logique que l'on se fait de la vie. Pour tous ces amoureux, qui ont perdu leur âme soeur avant d'avoir pu leur dire tout l'amour qu'ils avaient en eux. Pour tous ces enfants qui ont grandi sans leurs parents, pour toutes les souffrances que cela implique, pour toutes les forces que cela demande aussi.
Quelles que soient les circonstances, je n'arrive pas à me dire qu'une mort est moins grave qu'une autre. Toute souffrance en vaut une autre.
Je dis souvent que la souffrance ne vient que lorsque l'on aimerait que les choses soient différentes de ce qu'elles sont.
Pour ce qui est de la mort, (à moins d'être ravie de la mort de quelqu'un, car ça arrive plus souvent qu'on ne le pense...) il n'y a rien de plus vrai, et de plus authentique que de se dire que ça aurait du arriver différemment, ou que ça aurait du arriver plus tard, ou que ça aurait du ne pas arriver du tout.
En tant qu'humain, on accepte la vie, mais on refuse la mort.
On essaie de rendre les choses incertaines, certaines, pour tout, mais pas pour la mort. Devant l'évidence même, le mental s'affole et essaie de nous convaincre que la mort ne peut pas exister. Qu'on vit, mais qu'il reste incertain de mourir.
Paradoxal me direz vous. Certes.
Je donne des messages, j'ouvre un canal ou les morts s'incrustent et peuvent parler à ceux qui me sollicitent. Mais ce n'est pas comme quand on allume la télé. Des fois c'est très clair, d'autre fois pas du tout.
J'entend des bribes de mots, des phrases très claires, des images, des petits films, des chansons (les morts adorent chanter lol) mon corps se surprend à revivre les derniers instants de vie des personnes qui "entrent en contact" avec moi. Je ne compte même pas toutes les fois où j'ai eu l'impression de mourir en même temps qu'un mort me transmettait physiquement les circonstances de son décès.
(le pire que j'ai ressenti, c'est la noyade je crois. les poumons qui se gorgent d'eau. Ou aussi l'impression que ma tête explosait parce qu'une bombe m'a pété à la gueule. (enfin pas à moi vraiment, au mort qui m'a partagé ses sensations) Bref. Désolée pour les détails...)
Tout ça est très furtif. J'ai en général à peine 1 quart de seconde pour "chopper" au vol la sensation physique, le mot, la phrase, l'impression, l'image, le sentiment que je "reçois".
Et je dois traduire tout cela en mots. Autant vous dire... Que c'est le bordel.
Il ne faut pas interpréter. Il ne faut pas tenter de faire Sherlock Holmes. Surtout ne pas tenter d'élucider quoi que ce soit, parce que c'est là qu'on se plante. C'est pourtant le premier réflexe. Parce que les vivants veulent des réponses.
Parfois, les gens viennent vers moi parce qu'il y a des procédures judiciaires qui traînent depuis des années. Ils veulent que je donne un détail qui va leur permettre de comprendre comment le décès s'est passé. Mais rien de ce que je dis ne va pouvoir être recevable devant un juge. Du coup, je persiste et signe, je n'interprète rien du tout. Je donne les infos, les détails parfois, et les gens en font ce qu'ils veulent.
C'est une grande responsabilité que d'être médium. Quand je lis ou je vois des gens qui prennent ça comme un amusement, ça me met dans une colère noire. Quand je vois tous les gens qui se prétendent être ce qu'il ne sont pas aussi. Qui disent avoir ces capacités, qui font l'étalage de leur supposés "dons", qui font parler les morts comme on écrirait un scénario de film, en inventant des trucs qui ne sont pas vrais, j'ai envie de les tarter. Mais je ne le fais pas.
Certains pensent vraiment avoir ces capacités là en plus, même s'ils se plantent complètement et que cela relève de la schizophrénie.
J'ai tenté de monter plusieurs fois au créneau, j'ai osé mettre en porte à faux certains d'entre eux, mais en général, ça me retombe sur la gueule. On dit que j'ai de l'égo, que je me prend pour la meilleure des médiums, et parfois même que je suis un charlatan.
Une fois même, j'ai fais un test. (Demandé par mon guide Obiwan en l'occurrence lol) avec une nana qui faisait des soins énergétiques. Elle se plaignait de ne pas avoir assez de lecteurs ou de "fans". Je lui ai dis que si moi j'en avais, c'était parce que les fantômes, ça impressionne beaucoup plus que le reiki, et que c'était bien malgré moi que j'avais autant de lecteurs. ça n'a pas loupé. Mes propos ont fait exactement ce que j'avais prévu qu'il se passerait. Cette nana s'est déclarée médium même pas 6 mois après avoir parlé avec moi. A grand coups de "chui médium, c'est pas ma faute, c'est arrivé comme ça sans crier gare, c'est difficile à vivre, c'est douloureux, plaignez moi". Très franchement, elle est aussi médium que moi je suis nonne.
C'est ça la médiumnité aujourd'hui. Les gens veulent trouver une audience, un public, veulent devenir des rock stars en balançant leur supposées expériences qui n'en sont pas, et vont jusqu'à se créer des faux souvenirs. Auxquels ils finissent par croire, parce que l'Univers se plait à les balader.
Du coup, je laisse l'Univers décider du sort de ces gens là. Certains se vautrent lamentablement, d'autres persistent et sont même souvent récompensés, ou bien plus riches que moi au final, mais j'accepte.
Y'a beaucoup de blogs ou de "cabinets médiumniques" qui s'ouvrent, mais faute d'authenticité, (et donc de lecteurs ou de consultants...) ferment en ce moment. Je ne sais pas si là haut ils ont décidé que c'était assez, mais on dirait qu'il y a un peu un ras le bol.
Et moi, ben je suis toujours là apparemment. J'me dis pour me rassurer que c'est ptet parce que ce que je fais est utile. Au moins encore un peu. Et puis quand l'Univers en aura fini avec moi, je ferais autre chose.
Pis je vais arrêter là mon article, parce que j'ai eu une grosse journée, et qu'il ne ressemble vraiment à rien ! En bref, je m'auto saoule ! ahaha !
Mais promis, (vous me l'avez demandé, et je prend en compte ce que vous me dites, pas tout le temps, mais des fois lol) je parlerais, ou en tout cas je vais essayer de vous parler un peu plus de médiumnité quand j'en aurais envie, mais pas trop non plus ! :p
@ Bientôt quelque part mes anges ;)