Tu n'as pas à être quelqu'un.
Bonjour mes anges !!!
En ce moment, un peu ballottée par tout un tas de choses, je ne sais pas trop ou je vais, je ne sais pas trop quoi faire, j'avance sans savoir où poser mon pied hésitant. Je suis dans un flou artistique plutôt convainquant pour mon mental, qui n'en perd pas une miette.
Je ne suis pas du genre à me lamenter sur mon sort, je pense que vous le savez, du coup je puise en moi même les ressources qui me font tenir debout.
Je lutte contre le sentiment de m'être fait écrasée, dépassée par les événements ces derniers mois. Je me suis mise moi même à l'écart de tout ce monde spiritualo/médiumnico/coachingo/namasto blabla.
Deux sentiments s’entremêlent. Je suis partagée entre le fait de souffrir d'une immense solitude, de la non "reconnaissance" de mes pairs, du manque d'aide. Des propositions exceptionnelles que l'on me fait mais qui depuis des années, n'aboutissent pas. (Pas par manque d'investissement personnel, car à chaque fois, quand c'est une bonne proposition, je donne tout ce que j'ai, je tiens à le préciser) Ainsi que par le besoin de repli, d'introspection, de retour à la source. De ne plus rien faire, pour ne plus rien être.
Partagée entre le fait de continuer ce que je fais, de continuer à nourrir, telle une mère divine des milliers de gens quotidiennement, via ce blog, mes interventions ci où là, ou de tout arrêter pour n'être juste personne. Au service des autres.
J'ai une proposition de boulot. Ce boulot, je pense que je vais postuler, et y'a de grandes chances pour que je sois prise. J'ai fais psycho, j'ai bossé au téléphone, et même si je suis un peu rouillée, j'en suis parfaitement capable. Ce boulot, c'est réceptionniste des appels d'urgence pour le SAMU. C'est un boulot dur, on est au front, mais il n'y a pas mieux pour remettre les idées en place. Et il n'y a pas mieux comme service aux autres pour moi en ce moment. En même temps, on m'aurait proposé un taf de pompiste, je l'aurais pris aussi. Comme Socratus dans le guerrier pacifique. N'importe quoi ferait l'affaire.
Partout, on nous rabâche qu'il faut être quelqu'un, qu'il faut lutter pour se faire un nom, pour se faire une place, pour laisser une trace, pour être vu, être considéré, entendu.
Je suis de la famille d'âme des artistes, habitée longtemps par un besoin de reconnaissance, d'affirmation, de création. Mais tout ça m'a consumée. J'ai torpillé moi même ou refusé tout ce qui aurait pu faire aujourd'hui de moi, une "célébrité". J'ai abandonné la lutte. J'ai laissé la place aux autres. Je vous l'ai expliqué dans un article précédent. J'ai donné pleins pouvoirs à d'autres, qui font de la merde, et ont aujourd'hui plus de lecteurs que moi, ils sont sortis de nulle part, avec de gros budgets, des idées plagiées de partout (et surtout chez moi) et ça me remue, ça m'énerve, ça me fait sortir de mes gonds, je gueule, je refais le portrait de tout l'astral là haut, je déchire des bouquins sur l'éveil, je me rebelle.
Mais dans le fond, je crois que ça me soulage.
J'observe ce qu'il se passe, l'énergie qui est générée par ces gens qui cherchent à tout prix, comme j'avoue l'avoir cherché moi aussi à un moment donné, à "Être quelqu'un" à générer des égrégores, des groupes de gens, toujours plus nombreux. Ils cherchent un piédestal sur lequel se placer, pour être bien en vue. Ils font des vidéos, des teasers même pour leurs vidéos, ils crient "aimez moi", "Je vous aime parce que vous m'aimez". "Nous créons ensemble quelque chose d'énorme". Marketing et manipulation de masse, au top.
Alors oui, forcément, ça soulève les foules. ça nourrit en surface.
Je ne suis absolument pas capable de faire ça. Incapable de rivaliser. Et même si certains aimeraient me voir le faire, ça ne prend pas.
Avec du recul. Leurs pages deviennent au fil du temps des déversoirs d'énergies négatives, impossibles à gérer, impossibles à canaliser, tout fout le camp, et les énergies partent dans tous les sens.
En observant ma propre page, et ça m'a pris 6 ans pour que cette page devienne comme cela, je n'ai aucun débordement. Pratiquement plus aucun message "de buse". Les gens sont respectueux. Ils me connaissent et me suivent pour certains depuis le début, sans jamais se lasser ou être déçus de quoi que ce soit. Sans jamais se sentir agressé par les autres lecteurs. Tous, vous formez une masse d'amour, de respect.
Vous vous respectez entre vous, vous me respectez moi. Vous respectez les gens que j’intègre petit à petit. Ce n'est pas une grande page que je tiens, ce n'est pas un grand blog, c'est juste un espace pour moi, mais aussi pour vous. Un espace qui se maintient car j'ai un leadership qui impose la droiture, la vérité et la symbiose. La cohérence. Avec moi même, mais aussi dans tout ce que je vous partage, de moi, ou d'autres.
La cohérence, qu'il me semble par moments perdre, parce que mon mental, tout comme les vôtres, vient me titiller et me faire douter de ce que je suis, lorsque je cherche ou pense être quelqu'un, avoir besoin d'être quelqu'un. C'est de ça dont je souffre.
C'est lancinant. Vivre dans un monde ou j'ai la certitude de n'être personne, ayant connu l'éveil, mais où ce monde me rattrape pour faire de moi quelqu'un, pour me coller une étiquette, pour me donner des rôles, ou me mettre en compétition avec des gens auxquels je n'arrive pas à m'affilier.
Wilson mon guide, AKA le torpilleur, m'a dit hier quelque chose qui m'a soulagée.
"You don't have to be anybody."
Traduction : Tu n'as pas à être quelqu'un.
Dans cette lutte de pouvoir, ou tous mes confrères se tirent dans les pattes, me tirent dans les pattes. Je n'ai pas à être quelqu'un. Je n'ai pas à lutter. Je n'ai pas à sortir mes sabres lasers pour riposter. Je n'en ai pas l'envie, je n'en ai pas la force. I just want to be nobody. Je veux juste être personne.
Dans cette lutte constante pour être quelqu'un, je me rend compte qu'il n'y a pas plus grande liberté que de n'être rien. Personne. Aucune personnalité en moi à alimenter, à découvrir, aucune entité qui puisse être similaire aux autres, aucune affiliation à demander. Aucun combat à mener, aucune terre à conquérir, ni en moi, ni à l'extérieur.
Dans mon corps, il y a un mental, un cerveau, une illusion de personnalité, "Alice Kara" semble vouloir s'exprimer, semble avoir des choses à dire.
Mais la vie la dépasse. La vie prend le dessus, et Alice Kara n'existe encore que parce qu'on lui attribue un rôle. Une dominante majeure. Je fais plaisir aux autres en leur donnant ce qu'ils veulent que je leur donne. Je fais ce que l'on me demande de faire. j'ai fais ce que m'ont demandé mes guides. Je fais ce que me demandent mes clients, tout en restant dans la lignée véritable. Je me remotive, j'essaie de trouver du plaisir dans ce que je fais, de le faire bien. Sans être la meilleure, sas être mieux qu'une autre. Juste bien. Sans jamais dépasser de limite, sans jamais faire autre chose que ce que je porte.
Mais tout ça est illusoire. Tout ça c'est du vent. Je sais qu'en dedans de mon corps, il n'y a personne. Il n'y a aucune branche à laquelle m'accrocher. Il n'y a juste que le flot de la vie qui s'écoule, qui anime tout ça. mon corps, mon cerveau, mon mental.
Et si je puis faire quelque chose en ce monde, ce n'est pas promettre la lune, promettre l'éveil, promettre un mieux être ou quoi que ce soit d'autre. C'est ce que les gens ont envie d'entendre, j'en suis consciente. Mais je ne le peux pas.
La seule chose que je puisse faire, c'est être le bien être, être la liberté, être la lune, être la vie. Qui s'actualise et se dissout à chaque instant.
Pas de lutte, zéro... LA GUERRE EST FINIE. Elle n'a même jamais commencé ailleurs que dans mon mental.
Je vais postuler pour ce job, ou pour un autre. On m'a proposé aussi d'écrire des articles pour un site qui va sortir et aura pignon sur rue prochainement. En nègre. Y'aura pas mon nom. Ce ne seront pas des articles personnels. On ne pourra même pas reconnaître que c'est de moi. Je vais bosser dans l'ombre d'autres, qui eux seront mis en avant. J'suis ok avec ça. Je serais payée pour le faire, et la dame de l'ANPE elle m'a bien fait comprendre que j'avais besoin de thunes. C'est pas faux. La plupart des trucs que je fais c'est gratuit, tout ce blog est gratuit, et j'ai pas envie de le rendre payant. les consults, j'en ai quelques unes, mais pas assez (ça, c'est ma faute !) j'en prend pas beaucoup, maximum une par jour, et ça paye à peine les factures. Faut que j'aide aussi financièrement d'autres personnes qui sont plus dans la merdasse que moi.
Je ne suis pas en train de vous dire que je vais tout arrêter ici. L'envie de le faire est venue, souvent, mais elle passe à chaque fois, et je suis pas du genre à faire des complaintes de diva, genre "rattrapez moi où j'me casse".
Je vais juste m’aérer un peu.
N'écrire que lorsque je sais que cela va aider les gens. Sans m'aider moi.
C'est pour ça que j'ai commencé ce blog à la base, j'me disais que si ce que j'écris aide 1 personne au moins, j'aurais gagné mon pari.
Aujourd'hui, happée par le monde ambiant, je suis toujours en train de me demander quoi écrire, quoi faire que je n'ai pas encore fait, quel sujet aborder que je n'ai pas encore exploité en long en large et en travers... Qu'est ce qui va plaire, est-ce que les gens vont partager ? Est-ce que c'est du Alice Kara ce que j'écris ? Est-ce que les gens vont me reconnaître ? Vais-je être plagiée de tous côtés ?
C'est trop "personnifié" tout ça pour moi.
Je ne peux pas non plus être personne. Sinon je larve, comme Buddha sous mon ficus en pot, et je ne fais plus rien. Qui va nourrir les chats si "je" ne le fais pas ? S'il n'y a Personne pour le faire ? lol
Je me donne de la latitude, le soulagement de ne pas avoir à être quelqu'un, de pouvoir être personne de temps en temps. Au moins quelques minutes par jour. Quelques heures, quelques journées.
Ne pas regarder plus loin que le bout de mon nez dans l'instant.
Être la présence pure.
Et je mettrais mon habit de super héroïne "Alice Kara" de temps en temps. Pour venir vous raconter des trucs, vous en expliquer d'autres, suivant mes envies, mes guides, tout le toutim. Sortir mon tome 2, moi toute seule en auto-édition comme le premier, ou chez un éditeur, car j'ai des propositions qui m'arrivent d'un peu partout.
"The Dark night of the soul" comme le dirait Dan Milman. I'm struggling with my own identity. Je me débat avec ma propre identité. Identité qui à l'heure actuelle, ne fait pas de sens.
C'est un "symptôme" d'éveil, même si l'éveil ne peut être stigmatisé.
L'éveil ronge la moindre parcelle d'identité qu'il nous reste. C'est ce qui se passe en moi en ce moment. J'ai besoin de m'éloigner d'Alice Kara. De laisser son histoire au passé qui n'existe plus. D'être la vie dans le présent.
Je discutais avec Wilson hier et il me disait que ce n'est pas l'Univers qui met en avant des personnalités comme les nouveaux coachs ou médiums sortis de nulle part. Ce sont les gens. Les gens encensent ceux qui leur promettent d'accéder au bien être, simplement, avec des pseudo méthodes bien ficelées. Ils ne sont accompagnés d'aucun guide. Ils ont appris tout ça, rien n'est sorti d'eux vraiment.
Pour les gens comme moi, qui sont de véritables créateurs, qui sommes guidés par toute une armée de zigotos, il ne peut y avoir de départ de flamme rapide. Même lorsque l'on a un tempérament de feu, comme c'est mon cas. Il ne peut y avoir de piédestal. Tout ne peut pas aller vite. La lumière est déjà là, vraie, pure, et elle se dépose en chaque être comme une vérité, qui "défonce". Elle n'adoucit rien, elle défonce, purement et simplement. Et peu de gens sont prêts à se faire défoncer. (Comme je les comprends lol) mais quand ils le sont, le bombardement est efficace. Et que l'action des maîtres véritables, ou plutôt des "non maîtres" peut s’immiscer dans la matière.
Les gens ont besoin de s'épuiser, de s'épuiser à suivre des chimères, pour ensuite être déçus et entrevoir l'ouverture réelle de ce qu'ils sont. Tout comme moi j'ai lu des centaines de bouquins de ces pseudo éveillés, belle gueule gros charisme. J'ai été déçue. Puis j'ai observé ailleurs. Et j'ai compris. J'ai repris les bouquins des gruts qui disaient qu'il ne pouvaient rien pour moi, et j'ai compris pourquoi. Je suis aujourd'hui un de ces gruts que j'ai moi même eu envie de puncher.
Et je suis en train de me faire puncher de tous côtés. Je sais que c'est normal. Je sais que c'est bien. Je sais que tout est parfait. Je sais que c'est ce qui Est. Je sais que c'est utile. Je sais que ça ne sert à rien de faire plus, mieux, ou de lutter. Tout est déjà là.
Et quand mon mental se met en tête de faire de moi quelqu'un, je lutte, automatiquement, je gueule, je râle, je m'obstine.
Je suis fatiguée d'essayer d'être ce que je ne suis pas. Je ne peux pas jouer le rôle d'Alice Kara tout le temps. Et j'ai enfin compris que ça ne servait à rien. Tout comme je vous invite à vous éloigner de ce que vous pensez être, pour revenir à la source. Libérez vous quelques heures par jour de qui vous êtes, pour n'être rien. Pour n'être personne.
Et... Enjoy.
@ Bientôt quelque part mes anges ;)
C'est une chanson que je vous partage aujourd'hui, car elle est passée dans mon ipod au moment ou j'écrivais cet article, et que je trouve qu'elle image parfaitement l'endroit où je me trouve quand je m'autorise à n'être personne. Elle parle du Québec à la base, mais si on switche le Québec par le ici et maintenant, ça prend un sens merveilleux. Bonne écoute !