Exprimer ses émotions !
Bonjour à tous mes ptits poulets !!!
Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler des émotions.
On nous dit souvent que les émotions sont à chasser. Depuis petits, on nous dit de cacher nos émotions, de ne pas trop montrer qu'on est émotif, de ne pas pleurer, de ne pas exprimer ce que l'on ressent trop, de peur d'être jugé, ou critiqué, ou que ça fasse "tâche".
"Sois un homme, un homme, ça chiale pas"
"Arrète de chouiner, les gens te regardent !"
Sans oublier les parents qui flippent d'avoir un mioche "trop émotif" "hypersensible" ou "A fleur de peau". Des fois qu'à l'adolescence, il devienne un junky, un émo ou qu'il se teigne les tifs en violet. (ou tout à la fois...)
Les émotions sont des expériences. Elles viennent du mental, qui s'exprime au travers d'elles, et elles se manifestent pour nous montrer quelque chose.
Si on les refoule trop, le corps se les approprie, et les assimile, pis ils nous les refourgue sous une forme incongrue. Genre des maladies. De peau dans la grande majorité des cas, puis parfois plus gravement.
Donc, et ça, c'est un vieux reste de mes études de psychologie, refouler, c'est pas bien.
A côté de ça, y'a des spiritueux qui nous disent qu'il faut refouler nos émotions, pour ne pas qu'elles nous envahissent. Qu'il faut à tout prix (méditation et tout le tintouin) rester "neutre". La colère souvent, on nous dit qu'il faut l'envoyer bouler, pis revenir à l'état Zen de Bouddha, pour pas faire trop de vagues.
Moi, je pense qu'il y a une voie du milieu.
Certes, faire comme si on avait pas vu nos émotions, ça peut aider sur le moment, mais sur le long terme, c'est bidon.
ça peut aider à ne pas s'emporter connement, sur l'instant, parce que des fois s'emporter, ça crée des remous dans la force, comme dirait Yoda. Mais ignorer l'émotion, qu'elle soit négative ou positive, ou essayer de rester dans un état neutre tout le temps, c'est aller "contre nature". D'ailleurs, personne n'y arrive, pas même les éveillés. (Y'a qu'à voir comme ils sont contents quand on leur file du papier bulle à éclater, m'enfin...)
J'veux dire, on est tous humains, et ce qui fait la particularité de notre humanité, c'est quand même les émotions.
Ma voie du milieu là pour le coup, et parce que j'ai expérimenté les deux autres, le trop plein et le pas du tout, serait d'observer les émotions, sans les juger.
Le trop plein, On est pas forcément à l'aise dedans, justement parce qu'on nous a appris que c'était "pas bien". Du coup, quand on se sent euphorique, on se culpabilise presque automatiquement, pensant aux autres qui ne sont justement pas aussi euphoriques que nous. On pense attirer les jalousies, comme si on faisait étalage d'un bonheur auxquels les autres n'ont pas accès.
Quand on se sent au ras des paquerettes, et qu'on est soit trop en colère soit trop dépréssif, on a peur du jugement. En colère, parce qu'on envoie chier la terre entière, et pour le mode dépressif, parce qu'on fait fuir tout le monde, avec un gros écriteau sur le front du genre "La vie c'est tout pourri, j'veux mourir, donnez moi du chanel numéro 5 pour m'imoler siouplé".
Le pas assez, fait flipper tout le monde. Les gens nous prennent pour un psychopathe sans émotions, un tueur au sang froid à qui ça fait ni chaud ni froid de regarder un type se faire éclater la tête dans Game Of Thrones. (entre autres lol)
Pis cela peut aussi générer de la culpabilité. Du genre, à un enterrement, si on ne pleure pas, tout le monde nous regarde bizarrement. Si tu ne pleures pas à un enterrement, t'es pas normal. Pis, si le FBI est là, y'a de fortes chances pour qu'on t'accuse d'avoir tué le hamster qu'on est en train de mettre en terre. (Remarque, si tu pleures trop, c'est pareil, y'a de fortes chances que tu te fasses embarquer... Donc conclusion, n'allez jamais à un enterrement où y'a le FBI. J'dis ça, j'dis rien.)
Je suis du genre à être souvent coupée de mes émotions. Avec tout ce que je vois passer comme vidéos bien gores sur facebook, tout ce qui passe à la télévision dans les journaux télé (que je ne regarde même plus de toute façon) et tout ce qu'il m'est donné de voir ou d'entendre dans mes consultations, si je devais être à fleur de peau ou trop dans l'émotionnel, vraiment, je n'y survivrais pas.
J'ai entendu, vu et ressenti tellement de choses horribles, que je bénis l'Univers d'arriver à me détacher de tout ça. Être médium ou coach, c'est être au coeur des choses, au plus près de l'émotionnel des gens.
Je reçois des gens dans le deuil, dans la détresse, qui sont dans des moments de stress ou de mal être très prononcé.
Pleurer avec eux, peut leur apporter un petit réconfort sur le moment, ils peuvent se sentir compris sur l'instant, et soutenus, et ça m'arrive parfois, dans des moments ou les émotions se libèrent, mais si on se met tous à chialer et qu'on reste là dessus, ça n'aide pas.
Lorsque je reçois des personnes qui pleurent en consultation, et il y en a beaucoup, pour diverses raisons, j'essaie de les faire rire. Les morts m'aident beaucoup, ils ont toujours une connerie à dire, ou un souvenir joyeux à balancer, et moi, j'ai ma "snif box" toujours à portée de main. C'est une boite à mouchoirs, que je tend à mes consultants, en leur expliquant le principe. Je les invite à laisser leurs émotions s'exprimer, et une fois qu'elles sont sorties, hop, elles appartiennent au passé, et on peut laisser place à une nouvelle émotion. Le rire en l'occurence.
J'invite toujours les gens à verbaliser leurs émotions, et à ne pas les juger. Souvent, les gens s'excusent de pleurer, ou se culpabilisent de pleurer devant moi. La "snif box" permet de les déculpabiliser. Je leur dis que beaucoup de gens pleurent sur mon canapé, ou devant leur web cam ou pendus au téléphone avec moi. Que je ne vais pas les juger de ça, que c'est tout à fait normal. Que les larmes libèrent souvent, comme une douche intérieure, que ça nettoie.
ça dure le temps que ça doit durer, pis une fois que c'est sorti, une fois la "snif box" utilisée, on souris, on se relève et on repart. (Bon, ok par téléphone, la technologie ne me permet pas encore de leur filer la snif box... Mais j'ai bon espoir dans le futur.)
Je crois que c'est de ça dont le monde a besoin aujourd'hui. De laisser s'exprimer les émotions, d'évacuer le trop plein, qu'il soit positif ou négatif, je le répète, de ne justement pas les juger, ou en tout cas d'essayer de ne pas les juger trop durement, puis une fois qu'elles se sont exprimées, on les refile à l'Univers, qui s'en démerde. C'est ma voie du milieu.
Ok, là dans ma vie, il m'arrive ça. Cette situation génère en moi des émotions. Ces émotions me montrent quelque chose ou modifient quelque chose en moi dans l'instant. J'observe. Je ne juge pas. Tout ce que je vis, quelqu'un est en train de le vivre en même temps que moi, quelque part. Ce n'est pas grave, c'est juste une expression de la vie. La vie s'exprime à travers moi de cette façon, là tout de suite. C'est correct, j'ai le droit d'avoir des émotions et de les exprimer.
Ces émotions vont me permettre de dire, de faire ou d'observer des choses qui n'auraient jamais pu être dites ou faites ou observées si ces émotions n'avaient pas été là.
Je laisse ces émotions en moi vivre, jusqu'à se qu'elles finissent par se la couler douce.
Je laisse les remous et les courants de la rivière s'exprimer, s'animer, que ce soit de la rage, de la tristesse, de la lassitude, du ressentiment, de la joie ou autre chose.
Mon corps s'anime, il crie, il pleure, il éclate de rire, il gigotte, il hurle, il se morfond, puis revient à la paix.
On ne peut pas hurler pendant des heures. On ne peut pleurer toute une vie. On ne peut rire trop longtemps, sinon ça fait mal aux "condiles". (Spéciale dédicace à Fanou, qui m'a appris ce mot lol)
Après l'expression de l'émotion, automatiquement, y'a ce moment de flottement, ou les poussières retombent et ou revient la paix.
On revient au fond de la rivière, dans son lit, ou l'eau est calme, et où elle s'écoule tranquillement.
Entre temps, on aura eu le temps d'observer la beauté de l'expression, dans sa plus pure forme. Celle qu'elle devait prendre. Belle, tellement moche qu'elle devient belle, ou simple. Car oui, c'est beau une rivière agitée, et la colère, ou une émotion même si elle semble négative, c'est beau aussi quand on ne juge pas.
Vivre ses émotions juste dans l'instant, sans penser à l'après, sans penser à ce que ça va ou non provoquer dans les quelques minutes, heures, jours ou semaines qui suivent. Juste là, dans ce moment présent, cette émotion vit en moi, elle est moi, je suis elle. Je suis l'émotion, et si je suis l'émotion, elle ne peut me dominer, elle ne peut être contrôlée, juste uniquement exprimée.
Plus je vais l'envoyer chier, plus elle voudra sortir de nouveau, avec plus de force encore, avec plus de tenacité.
Plus je l'écoute, comme un petit enfant à qui on prête une oreille attentive quelques minutes, genre "oh oui il est beau ton collier de pâtes", plus l'émotion se sent accueillie et elle repart tranquillou, dans la paix.
Aucune émotion n'est là par hasard. Elle a forcément quelque chose à faire là. Et ce quelque chose est forcément positif, même si ça n'en a pas l'air. Que vous vous mettiez à gueuler comme un putois sur votre conjoint pour qu'à l'avenir il sorte la poubelle sans que vous ayez besoin de hurler, que vous tapiez du poing sur la table pour faire valoir vos droits à votre patron, que vous envoyiez chier une copine qui vous gave, que vous grondiez le chat parce qu'il a pissé sur vos plantes, que vous sautiez partout parce que vous avez eu un texto de Justin Bieber, ou que vous ayez envie de vous jeter sur un beau mâle et de le chopper contre le mur, c'est OK.
Les émotions sont un chemin, une direction que vous montre l'Univers, libre à vous de la saisir ou non. Libre à vous d'en faire ensuite ce que vous voulez. Et quoi que vous en fassiez, l'émotion n'est pas là pour vous torpiller, elle n'est pas là pour vous emmerder, elle est juste là parce qu'elle doit, à ce moment précis, être vécue. Et ce qui est en train d'être vécu, doit faire son petit bonhomme de chemin, car ça vous change, c'est en train de vous changer, sur le moment, et ça a son importance pour la suite.
Alors, sautez partout mes poulets, vivez vos émotions, souriez, riez à pleins poumons, soyez dépréssifs s'il le faut, cachez vous sous la couette, expérimentez, observez, et surtout, surtout, ne vous jugez pas trop durement. Il se peut que l'émotion que vous vivez là tout de suite, ou l'émotion que vous vivrez peut être demain, soit présente pour vous propulser vers un truc dont vous n'avez même pas idée.
En ce moment, le monde vit des trucs pas très cools. Et des émotions, y'en a un paquet à gérer, à observer et à "digérer". Des trucs qu'on voudrait pas avoir à observer, ni ressentir. Là aussi, autorisez vous à ne pas vous juger trop durement, vous avez le droit d'être en colère, vous avez le droit de pester contre le monde qui va mal, vous avez le droit d'exprimer vos émotions, mais souvenez vous que si vous en avez le droit, les autres l'ont aussi. Essayez de ne pas les brimer, même si leurs émotions diffèrent des vôtres. L'écoute est importante. Au même titre qu'il est important pour vous d'être à l'écoute de vous même, soyez aussi à l'écoute des autres. C'est de ça dont le monde manque aujourd'hui. On entend, mais on écoute pas. Ecouter, c'est le début de la compréhension. Observer, c'est le début d'un changement plus profond. Et si vous voulez devenir le changement que vous aimeriez voir dans le monde, c'est une bonne idée de commencer par là. :)
Sur ce, je retourne m'extasier devant mes plantes qui poussent. En ce moment, je ne pense qu'à ça, j'ai envie de faire que ça, regarder des trucs qui poussent. Du coup, j'ai planté sur mon balcon plein d'arbres fruitiers, un cerisier, un poirier, un pécher, un citronnier, mon potager en palette avec des tomates, des poivrons, des salades etc... (CF : mon tuto dans la dernière émission du AK Show) des érables du japon, du jasmin qui sent bon, des plantes aromatiques, et plein de fleurs. Pis avec les cats, on regarde tout ça pousser, on arrose, on envoie de l'amour, pis on est heureux. (Enfin, les chats ils arrosent pas, ces fumistes... Ou ils essaient d'arroser mais pas avec de l'eau, voyez... Pis ils bouffent les fraises et les salades... Et ils grattent la terre... Et ils vomissent les dites salades sur ma chaise longue, manière. Les chats sont pas futés. J'ai dis qu'il fallait laisser les émotions s'exprimer sans les juger hein... Sloperies de chatsssssssss !!! Grrrrrrrr )
Et vous ? C'est quoi vos émotions du moment ? Racontez moi tout dans les commentaires, j'ai hâte de vous lire :)
@ Bientôt quelque part mes poulets ;)
Ps : J'ai inventé un système pour que les cats pissent pas dans mes pots, j'ai découpé des vieilles canisses que j'ai fixées au dessus de la terre, ça marche super bien ! Je mettrais des photos sur facebook pour ceux qui veulent ;)
Ps² : Des fois je pleure hein, même si ma femme vous dirait que c'est rare, et que ça intervient à des moments incongrus devant Forrest Gump, mais oui, je chiale, comme tout le monde.
Ps3 : Qui veut des chaussons en poils de chats ? Je peux en faire 7 paires pour l'hiver prochain. Premier arrivé, premier servi !