Aimer ? Ou avoir peur d'aimer ?
Bonjour mes anges !!!
Je vous parle souvent de l'amour humain.
L'amour humain pour moi, c'est aimer avec un "coeur d'artichaut" pas au sens de tomber en amour pour n'importe qui n'importe comment. C'est aimer sous couvert de tout un tas de feuilles de limitations, qui empêchent d'aimer véritablement. Avec le coeur caché sous les feuilles.
Ces feuilles sont tout autant de peurs qui nous empêchent d'aimer comme nous devrions tous aimer. Sans attentes et sans contrepartie.
Nous imitons l'amour, un peu comme on nous a appris à aimer, on rencontre quelqu'un, on décide de l'aimer et on choisit de faire des concessions pour s'adapter à un autre.
On oublie souvent d'Être.
Si cet autre aime la pèche, on va s'intéresser à la pèche, même si on a envie de vomir chez le poissonnier... Et ainsi de suite.
J'ai déjà parlé de ça dans un article intitulé "La théorie des coeurs d'artichauts". (Que vous pouvez trouver dans la section de recherche)
Aujourd'hui, j'ai envie de vous aider à faire tomber une des feuilles de vos petits coeurs d'artichauts.
Dernièrement, j'ai découvert un truc sur moi et ma façon de m'investir dans une relation sentimentale.
J'ai découvert qu'il y a une raison pour laquelle je pense à certains moments que je serais heureuse toute seule ma vie durant. Ce n'est pas parce que j'ai envie d'être seule, ni parce que je me suffit à moi même, ni parce que je ne supporterais pas d'avoir quelqu'un à mes côtés. Je ne pense pas être mieux seule qu'accompagnée.
Non, la véritable raison pour laquelle je dis ça, c'est parce que je pensais que si j'aimais quelqu'un et que ça foirait, je ne le supporterais pas.
Moi, celle qui crie partout qu'on peut aimer de nouveau, même après le plus grand des chagrins d'amour. Avec un coeur même mal en point et tout rapiécé avec des pansements bob l'éponge. Je me suis rendue compte que j'avais toujours cette peur là en moi. Et que cette peur me freinait pour vivre une relation. Notamment une relation avec Grand A. Si je vivais quelque chose avec elle et que je la perdais un jour... Le supporterais-je ?
La peur de la souffrance amoureuse est ce qui nous donne l'impression que l'on va être mieux seul.
On est seul, on souffre, mais on souffre moins que si l'on avait le coeur en morceaux. On a déjà pour la plupart d'entre nous expérimenté ça, avec nos premiers amours que l'on pensais faire durer toujours et qui pourtant ont laissé un vide béant dans nos petits coeurs d'artichauts.
La souffrance de l'amour est une souffrance bien évidemment différente de la douleur physique, mais peut être tout aussi attroce. Le thorax qui nous donne l'impression de s'ouvrir en deux, la
peine que l'on sent remonter par tous les pores de notre peau, le corps sans vie, inerte qui n'arrive plus à avancer. Les larmes qui ne cessent de couler. Pour l'éviter, on préfère se complaire
dans ce que l'on connaît déjà et qui est supportable. Être seul.
Se lancer dans une nouvelle relation induit que l'on peut de nouveau recommencer à souffrir si cette nouvelle relation prend fin, ou foire, ou que l'on est séparé de son "autre" pour n'importe
quelle raison.
Il faut se sentir prêt.
Une relation peut durer des années, ou quelques semaines, elle va donner la même souffrance. On sait quand ça commence, mais jamais quand cela va prendre fin, on ne sait jamais quand on va arrêter de souffrir. On pense que cela va durer toujours. C'est un peu comme une mort, sauf qu'on doit continuer à vivre.
C'est donc plus simple d'être tout seul. Plus confortable.
Et surtout plus confortable de se dire que l'on a pas besoin d'amour. Au cas ou l'on découvre un beau jour qu'on en a besoin, il ne vaut mieux pas s'y frotter.
Car si on aimait, et si on se rendait compte qu'on avait besoin d'aimer et d'être aimé et que l'on avait besoin de cet amour là et que pour une raison ou une autre on perdait cet amour, on ne le supporterait pas. On croit en l'amour, on construit notre futur autour et tout perdre d'un coup fait souffrir.
Il est souvent préférable de se dire qu'on n'a pas besoin de cet amour là, qu'on peut vivre sans et que tout va bien aller si on ne sait pas qu'il est nécessaire à la vie. A notre vie.
Ainsi, avant d'aimer trop, on rompt une relation. Ou on ne s'investit pas du tout dedans. Ou on refuse une quelconque proposition. Où on l'éloigne, on se tient à distance, même inconsciemment.
N'avez vous jamais dit ou pensé : "Moi l'amour, on ne m'y reprendra plus ! Je n'en veux plus, je suis bien seul(e)"
Ou "Mon destin, c'est d'être seul(e)"
Cette phrase contient plus de peur qu'elle ne semble paraître. La peur de connaître de nouveau cette souffrance du chagrin d'amour.
La vraie question derrière c'est "Pourrais-je survivre à tant de peine ?"
Comment alors se libérer de cette peur là ?
Toutes les réponses sont dans votre vécu. Dans votre expérience de vie.
Repensez à vos amours passés. Que ressentez vous aujourd'hui ? Vous êtes vous remis(es) de cette souffrance là ? Vous en souvenez vous ? Vous souvenez vous d'avoir souffert ? Cette souffrance vous a t'elle parue insupportable au moment ou vous l'avez vécue ? Vous semble t'elle si insurmontable maintenant ?
Un petit quelque chose me dit que vous pouvez même y penser avec un brin de nostalgie et un sourire au coin des lèvres...
L'amour se multiplie, il ne se divise pas. Plus on aime, plus il grandit. Comme quand on a des enfants, on n'arrête pas d'aimer le premier pour en avoir un second ou un troisième.
Dans une relation sentimentale, et ce, même si elle nous a fait souffrir, on continue d'aimer, puis on se rend compte au fur et à mesure qu'on aime différemment. L'amour se transforme. Il n'est pas parti, il a juste changé. On perd les attaches et on aime mieux, même de loin. Il faut du temps pour se rendre compte de ça. Le temps de "pousser", comme le dirait Obiwan.
Et quand on rencontre quelqu'un d'autre, on aime de nouveau. Car l'amour que l'on a en nous s'est multiplié et a une contenance infinie.
La vie ne nous envoie rien que l'on ne peut surmonter. Lorsque c'est dur, dites vous que vous êtes une petite graine qui pousse et que chaque épreuve va vous permettre de vous renforcer pour que vous deveniez de beaux et grands arbres. Des troncs majestueux et emplis de vie. L'amour est votre sève. Autorisez le à couler dans vos veines.
@ Bientôt quelque part mes anges ;)