Conversations avec Obiwan -Tais toi et pousse !
A : Bon alors, tu vas finir par me dire ce que je dois faire avec ce truc qui m'est proposé ?
O : Oui !
A : Ahhh ! C'est pas trop tôt quand même, parce que vous avez tendance à me laisser mijoter dans mon jus de cervelle liquéfié... Bon ! Je fais quoi alors ?
O : Tu pousses.
A : Gné ?
O : Tu pousses.
A : Pousse mousse ? Je trémousse ? Ok je m'auto expulse de cette conversation qui va me faire une tortion de cervelle... J'le sens !
O : (Sourire) Je vais te parler d'un gland.
A : Ayoye... C'est pas trop mon rayon ça... J'ai la connerie aujourd'hui... pardon... mdr
O : On ne change pas une équipe qui gagne ! (clin d'oeil astral) Le gland est une graine qui pousse.
A : Oui, jusque là j'te suis.
O : Le gland se préoccupe t'il de devenir un chène ?
A : Je suppose que non...
O : Il n'a qu'une seule chose à faire, pousser, se frayer un chemin pour ses racines dans la terre, souvent dure, souvent réfractaire à sa poussée. Il absorbe toutes les gouttes qu'il peut pour grandir plus encore chaque seconde. Il absorbe tout ce qui peut lui donner vie et lui permettre de pousser. Peu importe ce qu'il y a autour, il continue de grandir et de s'étendre pour s'enraciner encore plus et pour pouvoir bénéficier de la bénédiction de la lumière du soleil.
A : Il est dans le moment présent en fait.
O : Oui. Mais ce n'est pas ce que je vais t'apprendre aujourd'hui. Le gland ne se préoccupe que de grandir, pas de ce qu'il va devenir. Il n'a aucune idée qu'un jour il deviendra un beau et grand chène qui offrira de l'ombre à ceux qui voudront s'assoir sous ses branches. Et si il ne se préoccupait que de devenir ce chène là, il ne pousserait pas de la bonne façon. La lutte lui donne des forces et c'est ce qui va faire de lui un tronc solide. Si il poussait autrement, il serait faible et son tronc ne tiendrait pas au premier coup de vent.
A : Je pense avoir compris. Je dois me préoccuper de mon évolution actuelle plutôt que de me préoccuper de ce qui a été prévu pour moi ? Renforcer mes bases pour pouvoir Être ce que je dois faire demain.
O : Oui. Souci toi de ce que tu ES, pas ce que tu deviendras demain. Il faut t'adapter à l'environnement dans lequel tu évolues chaque instant de ta vie. Peu importe si cet environnement est hostile ou doux. Tu dois t'adapter et Être toujours alerte à tout ce qui va te permettre de grandir.
A : Bouddha l'a eu facile à méditer sous son arbre sans rien d'autre à se soucier que son voyage intérieur. Je peux pas faire pareil ?
O : Les temps ont changé.
A: Avec une bouteille de coca et mon mp3 alors...
O : (Sourire)
A : Mais tout le monde dit que chercher l'éveil ne sert à rien, qu'une fois éveillé, on se rend compte que tout ce qu'on a fait pour l'avoir n'a servi à rien. Bouddha a passé 6 ans assis à méditer pour se lever un beau jour et dire que ces six ans n'étaient pas necessaires et qu'au final il aurait été éveillé quand même, même en faisant la noubba avec des chèvres à Goa. (Bon il l'a pas dit comme ça hein mes anges... lol)
O : Pourtant il est resté assis quand même. Car cela devait Être. Chaque seconde a compté. Jusqu'à la dernière où il s'est levé.
A : Oui. Donc parfois faire des choses qui ne servent à rien en apparence servent quand même... ça je l'ai intégré depuis longtemps.
O : Tu as donc la réponse à ta question.
A : Oui. Arf. Je dois donc aller faire cette chose qui ne me ressemble pas ?
O : Pousse, simplement. Pousse vers ta lumière. Peu importe le lieu où tu te trouves tu seras à la bonne place. Ton temple est intérieur, pas dans tes valises, peu importe où elles sont posées.
A : Vous serez avec moi là haut ?
O : Nous sommes toujours là.
A : Merci.