Pardonner...
Bonjour mes anges !!!
Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler du pardon.
Qui n'a pas subi un évènement dans sa vie qui implique de pardonner à quelqu'un ?
Des choses plus ou moins graves, bien entendu, mais nous avons tous quelque chose à pardonner à une personne qui nous a fait du mal.
En paroles, en gestes, en actes répréhensibles.
Peu importe ce que c'est.
Nous avons tous eu notre lot de souffrances apportées par d'autres.
On nous dit partout que le meilleur moyen de ne plus souffrir de ces évènements du passé, c'est de pardonner à ceux qui nous ont fait du mal.
Nous essayons tous de pardonner aux êtres qui ont croisé notre route d'infortune.
Mais je crois que nous oublions tous une étape primordiale.
Par je ne sais quel mystère du mental, avec chaque souffrance vient une culpabilité.
On s'en veut à soi même. Avant même d'en vouloir à cet autre qui nous a blessé.
"Et si j'avais pas été là ? Et si j'avais agis différemment ?" "J'aurais jamais du dire ça, ou faire ça, que je suis stupide, je l'ai cherché".
Ces pensées là nous font souffrir encore plus.
On ne peut pardonner dans certains cas. Parce que l'on ne se pardonne pas d'abord à soi même.
On ne peut changer le passé. Mais on peut décider de ne pas laisser ce passé envahir notre moment présent.
Certaines personnes souffrent pendant des années, parce qu'elles ont vécu un moment court de souffrance.
Ce moment n'est plus. Il n'existe que dans nos esprits.
Il n'est qu'un souvenir.
Un moment passé. Qui n'Est plus.
Comme notre première grippe. Comme notre premier chagrin d'amour.
On a pensé sur le moment ne jamais s'en sortir vivant.
Pour la première grippe, en veut t'on toujours au grut qui nous a refilé ses microbes ? On ne s'en souvient même pas ! Le mental a fait table rase de tout ça. C'est une grippe, point final, ça arrive, c'est comme ça.
Si on était resté fixé dessus, on serait encore en train de cracher nos boyaux.
Pour tous les autres évènements pourtant, on fixe nos esprits sur ce qui nous a fait du mal.
Sans voir que nous en sommes sortis plus forts.
Comme pour une grippe, on renforce notre système immunitaire. On sait que si la grippe nous choppe de nouveau, on saura la vaincre. On l'a fait une fois après tout...
Je prend cet exemple là pour dédramatiser au maximum.
J'ai conscience qu'il y a des évènements qui ne sont, pour nos cerveaux d'humains, pas comparables à la grippe. Mais... Pourquoi pas ?
Se pardonner à soi même, c'est avant tout se pardonner d'avoir donné tant d'importance à un évènement, quel qu'il soit. C'est se pardonner d'avoir envoyé des signaux constants de détresse à notre mental, en faisant revivre à nos coeurs toute la souffrance qu'il ont vécu en un instant, pour la prolonger toute une vie.
Une phrase pratique pour commencer à se pardonner soi même c'est :
"Je me pardonne d'avoir laissé s'installer la peur si longtemps, et d'avoir fait souffrir mon coeur, alors même que j'étais en sécurité"
Sans cette étape là, on ne peut pardonner à personne.
Pardonner, ce n'est pas non plus faire un déni total de ce que l'on a vécu. On a souffert, on a été bléssé, mais il faut accepter que cette souffrance n'a pas à rester coincée en travers de notre gorge.
Il faut laisser cette souffrance s'exprimer, mais ne pas la laisser contrôler nos vies.
En laissant la peur s'installer, on donne encore plus de crédit à celui ou celle qui nous a fait souffrir. On s'emprisonne dans un évènement passé. On s'emprisonne dans la souffrance.
Dans une souffrance illusoire, et uniquement dictée par notre mental.
J'ai, il y a un bon moment de ça, aidé une femme à passer la lumière.
Elle avait vécu une mort atroce. Un homme l'avait poignardée. 36 coups de couteau. Elle est restée dans l'entre deux mondes pendant des années. Pour passer la lumière, elle a du se pardonner à elle même. Pour se rapprocher de la lumière, qu'elle ne voyait pas avant ça, car elle vivait continuellement ce moment ou elle a quitté le monde des vivants. Nous avons longuement discuté, j'étais une "médium novice" à l'époque, et j'ai eu du mal moi aussi à me détacher de ce qu'elle me racontait sur sa fin de vie. (Surtout après qu'elle m'ait fait vivre moi aussi la souffrance de chaque coup de couteau qui a transpercé ma chair énergétiquement...)
Comment pardonner à un homme qui l'a autant fait souffrir ?
Ma première réaction, a été de noter tous les détails, pour aider la police, ou je ne sais quel service, à retrouver son agresseur, mais ce n'était pas ce qu'elle voulait, elle voulait juste trouver la paix. J'ai lâché mon carnet de notes, et je l'ai aidée à retrouver le chemin de l'amour. Nous avons toutes deux cherché à pardonner à cet être qui l'avait fait souffrir, mais en vain. J'étais en colère, et cette colère ne voulait pas partir. Jusqu'à ce que je comprenne que rester dans ce passé, et en avoir l'illustration devant les yeux, avec cette femme qui revivait constamment sa mort, n'était pas la solution. Je lui ai donc montré la vie.
Je lui ai montré le chemin vers l'amour de soi.
La clef a été de lui dire que malgré sa mort, elle était toujours là. Elle continuait de vivre. Autrement. Elle continuait de vivre, malgré ce passage de sa vie. Elle avait survécu à cette mort atroce.
Si son âme a survécu à ça, elle peut survivre à tout.
Elle a passé la lumière.
Peu de temps après, elle est revenue vers moi, en me disant merci. Et une phrase qui m'a beaucoup fait rire.
"Mais qu'est ce que j'ai été con de rester coincée là dessus ! J'ai gâché du temps précieux, que je vais m'empresser de récupérer en m'incarnant à nouveau !"
Je lui ai posé une question tout de même. Je lui ai demandé ce qu'était devenu l'homme qui avait mis fin à ses jours.
Elle m'a répondu : "Je n'en ai rien à faire" avec un énorme sourire. Que j'ai pris au départ pour du dédain, mais cela n'avait rien à voir avec du dédain... Elle était profondément ravie de s'en ficher totalement ! Peu lui importait de se préoccuper encore de cet homme là ! Et cela m'apparaît aujourd'hui comme une évidence. Peu importe ce que lui a fait cet homme là, cet homme n'existe plus. Il est une âme parmi les autres.
C'est absolument aberrant pour nos cerveaux humains. Je le reconnais moi même.
Après relecture de mes notes, tout me porte à penser que cet homme qui l'avait tuée, était Ted Bundy. Cette femme avait été tuée par l'un des pires sérial killer qui ait vécu. (ça vous donne aussi une petite idée de tout le temps qu'elle a passé "entre deux mondes"...)
J'avais d'ailleurs fait un mémoire sur les sérials killers à l'université. Dans mon cursus de psychologie.
Cet homme est mort depuis longtemps. Et c'est très bien comme ça. (Je n'ai pas du tout envie qu'il se pointe dans mon salon, donc je ne reste pas fixée moi non plus sur cette histoire là ! lol)
Elle est en "paix" et c'est tout ce qui importe au final.
J'aimerais avoir la même sagesse qu'eux parfois. Mais ce n'est pas possible, je suis profondément humaine et ravie de ça... lol
La paix qu'a trouvé cette femme là, nous n'avons pas besoin d'attendre de mourir pour la retrouver.
On peut le faire de notre vivant, et croyez moi, c'est beaucoup plus simple de se détacher de la souffrance de notre vivant. Dans l'entre deux mondes, il faut une sacré dose de bonne volonté !
Je pense que c'est un cadeau à se faire, pour avancer et continuer d'offrir notre lumière à chaque instant de vie qu'il nous est donné de vivre.
On ne choisis pas les étapes de notre vie, mais on peut décider de la façon dont on va les vivre.
Et si on choisissais de virer un peu du poids qui devient trop lourd à porter sur nos épaules pour vivre plus légèrement ?
On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière, mais on ne peut la vivre qu'en regardant en avant.
@ Bientôt quelque part mes anges ;)