Qu'est ce que tu fais ? Bah rien, je meurs, attend deux secondes...
Bonjour mes anges !!!
On m'a posé une question par mail hier. "J'ai l'impression que tu ne nous dis pas tout sur ton blog, tu dis souvent qu'être médium ce n'est pas facile etc, mais quand on te lit c'est vraiment fun en fait, donc je me disais qu'il y a quelque chose que tu gardes pour toi. Mélissa"
Tout d'abord, je l'ai fait par mail, mais je voudrais remercier cette jeune Mélissa ;)
Je ne cache pas grand chose ici. Vous êtes nombreux à me lire, il y a des médiums dans l'auditoire, et mes amis qui me connaissent dans la vie de tous les jours. Et je suis exactement pareille ici que dans la vie. Mais il est vrai que ce n'est pas faux ce que dit cette jeune lectrice.
En fait je vis très bien avec ma médiumnité. J'ai accepté les choses, même si j'ai eu du mal avec ça au début, je me suis très bien acclimatée. Comme je dit à tout bout de champ que tout le monde est médium, j'essaye de vous en montrer avant tout les avantages, plutôt que les inconvénients. Pour éviter que vous partiez en courant en hurlant que vous voulez que l'on vous enlève vos intuitions illico presto lol
Il y a une particularité qui va de pair avec le don de médium (ou peut être simplement avec moi, j'en sais rien...) dont je ne vous ai pas encore parlé me semble t'il...
C'est plutôt un truc que l'on cache en général, parce que ce n'est pas l'un des aspects les plus réjouissants de ce don.
Lorsque l'on est médium, et donc sensible plus que de raison aux énergies environnantes, on attrape au passage des choses qui se passent en temps réel, (dans l'un des "moments présents" passé, présent où à venir) sans savoir forcément d'où ça vient, ni pourquoi nous recevons ça.
Ces énergies ne nous appartiennent pas, on les partage. Cela fait parti de notre petite particularité appelée "l'empathie".
Nous sommes aussi mis à contribution énergétiquement parlant pour aider à certaines transitions. La mort étant la plus répandue. Le passage d'une matière à une autre.
Nous partageons les émotions, les ressentis et souvent les douleurs des personnes qui passent de l'autre côté. (Pas toutes heureusement...)
Les âmes (surtout ceux qui n'ont pas encore passé la lumière) ont souvent tendance à partager leurs souvenirs avec nous, ils nous les envoient sous forme de ressentis physiques. Avant, pendant et après. Et la première chose qui arrive, ce sont des douleurs.
Plus on a de communication avec eux, plus on connaît de façon de mourir.
Au fur et à mesure de mes communications avec nos voisins du dessus, j'arrive à déterminer avec plus de précision quelle douleur correspond à quoi.
Lorsque je reçois un message de quelqu'un qui se tire une balle dans la tête, c'est comme si je la prenais moi aussi. Lorsque c'est un coup de couteau, je le ressens. Un accident de voiture ? Pareil.
Décapitation (c'était pas Marie-Antoinette hein...) Brûlures, crise cardiaque, cancer... J'ai même été "immolée" une fois m'a t'il semblé...
Je ne saurais pas vous dire combien de fois je suis "morte"... Ni combien de fois j'ai accompagné quelqu'un dans la mort. Même sans être présente avec la personne. Cela peut être à des milliers de kilomètres.
C'est affreux à dire, mais on s'y habitue. Vraiment. Cela peut arriver plusieurs fois par jour. Il n'y a pas grand chose à faire à part attendre que ça passe. Cela ne dure jamais longtemps, à peine quelques minutes. C'est parfois éprouvant physiquement, et puis ça repart aussi vite que c'est arrivé.
J'arrive à le cacher la plupart du temps, lorsque ce sont des douleurs "intérieures" touchant les organes internes. Je fais comme si de rien n'était, je suis juste muette pendant quelques secondes. Car je suis habituée à la douleur. Je reste debout, stoïque, et droite. Mais il y a des fois où c'est un peu plus compliqué.
L'une des façons les plus visibles de mourir sur moi (c'est pas très français ça, mais j'ai rien d'autre qui me vient là tout de suite lol) c'est la noyade. Je ne peux pas faire autrement que m'étouffer. Comme si on avalait de travers et que l'on buvait dix tasses en un seul coup. Les poumons se contractent et la gorge racle à force de tousser. Comme si l'on toussait au point de se faire vomir. Je ne suis jamais encore arrivée à cacher ça. Les gens à côté de moi me regardent désemparés, des larmes coulent sur mes joues tellement je lutte. Je fais passer ça comme si j'avais avalé de travers. La seconde, c'est la pendaison. Qui touche très fort la gorge. Mes cervicales sont en charpie tellement j'ai eu à ressentir ça.
Mes articulations craquent continuellement, sans doute parce que j'ai souvent senti mes os se briser en mille morceaux. (Il y a beaucoup de chats qui se font écraser dans la rue devant chez moi... Humpf)
Bien que la douleur parte presque aussi vite qu'elle est venue, on l'oublie rapidement. Mais il reste les sentiments, les ressentis et les sensations, qui ne s'en vont jamais réellement. Comme si le corps gardait en mémoire tout un tas de morts cliniques. A chaque fois, ce qui me hante le plus, c'est mon coeur qui stoppe et puis repart. Même l'espace d'une fraction de seconde. Nous sentons ça aussi. Cela signifie que c'est fini, la "transition" est faite. S'en suit un soulagement et bien souvent une félicité, qui soulage d'autant plus.
Mais mis à part le fait que cela fasse vraiment mal sur le moment, je ne vois pas cela comme quelque chose de négatif.
Depuis petite, je me dis que peut être en ressentant ça, j'aide à enlever une part de la douleur qui est ressentie par l'autre. Et si c'est effectivement ça, alors je me dois de continuer. Si ces quelques minutes soulagent quelqu'un, alors peu importe ce que je ressens moi. Je le prend même à la rigolade. (J'ai mis du temps quand même hein... MOuarf !)
Mais je ne peux rien y changer, je n'ai même pas la plupart du temps d'informations sur ce que je ressens, je ne sais pas d'où ça vient vraiment, à moins que ce soit une âme qui se présente à moi sur le moment.
Dans la semaine, je buvais un café avec une amie et je me suis contractée en avant à cause d'une douleur au ventre. Elle a paniqué en me disant "Mais qu'est ce qu'il y a ?" Et j'ai relevé la tête avec un sourire en lui disant "Ne t'inquiètes pas, je meurs et je suis à toi dans 2 secondes" Et nous avons ri à nous en faire mal aux abdominaux.
Pour les gens qui me côtoient, c'est devenu très courant. Au début, ils étaient choqués, parce que cela induisait qu'une mort était en train de se passer, où bien que quelqu'un de décédé me faisait ressentir sa mort. (légèrement morbide en plein sirotage de café, je le reconnais... Un truc à péter l'ambiance, c'est pour ça que je le cache... En plus je n'aime pas que les gens s'inquiètent pour moi...) Mais comme je suis un véritable clown, je dédramatise très vite la chose avec un air débile ou une phrase à la con, sortie d'on ne sais où, qui détend immédiatement l'ambiance.
Je ne vois pas la mort de la même façon aujourd'hui. Je sais que la douleur ne dure pas. La mort est même une libération. Une fois décédé, nous n'avons plus mal. Nous sommes soulagés, entièrement. Et peu importe la mort, on y "survit". Dans le sens où peu importent les douleurs, elles sont supportables. Ça risque de créer un "taulé" ce que je suis en train de dire, car j'ai vraiment du mal à exprimer ce que j'ai envie de vous expliquer. Mais en gros, la douleur est bien souvent présente à la fin, au dernier souffle, uniquement pour nous rappeler que nous sommes encore vivants, pour encore quelques secondes. Jusqu'à ce que l'on se rende compte que nous n'en avons plus besoin. Que ce corps physique n'est qu'une illusion. Que nous sommes tout autre chose.
Et dire que je me plains avec une grippe au point d'appeler des fois ma mère en rigolant et en disant "Maman, note mes dernières volontés, je crois que je vais mourir si tu viens pas m'amener des croissants au beurre..." lol (Elle vient rarement cependant et elle pense presque jamais aux croissants lol) mais bon après tout j'ai bien le droit de grapiller du coucounage hein, elle est à moi la grippe pour le coup ! Mirde !
C'est Coluche, ce grand bonhomme qui disait "Si l'on ne peut pas rire des choses graves, de quoi va t'on rire ?"
Cela amène aussi une autre question, celle du métabolisme des médiums. Mais ça cela fera l'objet d'un article futur !
@ bientôt quelque part mes anges ;)
Ps : Développer vos intuitions, n'inclut pas forcément cette particularité hein, continuez de vous ouvrir sans avoir peur ! Vous n'êtes pas tous destinés à vivre ça, promis juré !!!
Ps² : Petite précision : Je n'ai jamais ressenti une mort ou je me faisais gniaker le cerveau par des zombies, je trouve ça plutôt rassurant, nous sommes encore en sécurité ! Ouais ouais ! (Humour 36ème degré !)
Voici un nouveau dessin de Tomoyo, qui a été inspirée par cet article !