Vacances, j'oublie tout !
Bonjour mes anges !!!
Je vous écris du Portugal, où je coule des jours heureux, avec mon amie Célinou, sa maman et sa grand mère.
Aujourd'hui je suis assignée à domicile, car la chaleur a eu raison de mes pieds, qui ont triplé de volume. mais pas grave, rien ne peut gâcher ma bonne humeur des vacances, et j'en profite pour venir vous écrire une petite bafouille.
Ici au Portugal, avec des personnes qui n'ont rien à voir avec la médiumnité, j'ai redécouvert les joies de la simplicité, des piqûres de moustiques, des couchers de soleil, de l'odeur de la crème solaire.
je passe mon temps à découvrir les spécialités culinaires du pays (je n'ai sans doute jamais autant mangé de ma vie lol), très saines, beaucoup de poisson (je n'aime pas beaucoup le poisson d'ordinaire, pourtant ici je ne mange que ça lol) et je me gorge de vitamines. Du soleil, beaucoup de soleil, un bon 40 degrès, mais allez comprendre, une eau glacée dans laquelle il est impossible de baigner autre chose que le bout des orteils... lol
Je peux dire que c'est le bonheur. J'ai laissé dans ma valise fermée à clefs tous mes questionnements du quotidien, sur l'amour, sur Grand A, sur l'avenir, ce que je vais bien pouvoir faire de ce "demain" qui n'existe pas... Sur les projets que j'ai, et bizarrement, tout se range tranquillement dans ma tête sans que j'ai besoin de réfléchir, au gré des jours qui défilent sous les vagues de l'océan.
La vie suit son cours, je me détend les neurones. A tel point que je n'ai écris aucune ligne de mon livre, que j'étais supposée finir cet été.
Mais l'Univers en a décidé autrement. Chaque fois que je me pose sur l'ordinateur, il ne faut pas 5 minutes pour que je reçoive un message de quelqu'un qui ne va pas bien, et du coup je me met en mode "reboosteur de moral" et je papote pour redonner un peu de ce sourire que j'ai attrapé au vol au Portugal.
C'est vrai, en ce moment, j'ai l'impression que tout se casse la gueule pour beaucoup de monde.
Moi même, je croule sous les erreurs de l'administratif, et je sens que mon retour de vacances va être folklorique. J'ai tout laissé en plan, et la seule chose que je devais faire, je l'ai faite avant de partir. Pourtant ça ne règle absolument rien, vu qu'il s'agissait de papoter d'un tout autre projet qui n'est pas encore là... lol
J'ai comme le sentiment que là haut, ils m'ont éloignée du quotidien complètement, un peu comme quand je suis partie au Canada en janvier, quand tout s'écroule, on m'envoie à l'autre bout du monde. Et je suis déconnectée de tout. Comme ça je ne vois pas les choses se passer, je n'ai que mon mental, et je ne peux rien chercher à changer.
Juste mettre sur pause quelques minutes mon mental de blondasse au cerveau mazouté.
Vu tout ce qu'il se passe, en temps normal, je serais sur un ressort, en train de courir partout, de m'agiter dans tous les sens pour brasser du vent, cherchant à aider tout le monde en même temps, sans pour autant au final faire quoi que ce soit de probant.
Là, je ne peux faire que ce qui est faisable à distance...
Pour ma sister cosmique Céline par exemple qui se retrouve à devoir rester clouée au lit pour que son bb witch reste tranquillou à l'intérieur de son ventre jusqu'à son terme... Je parle à Bb witch. Je rassure maman... Je câline à distance, je fais des soins, j'envoie des sourires cosmiques... Et j'observe les choses se décanter via des stratagèmes seuls connus et compris par nos voisins du dessus...
Il n'y a rien à faire de plus dans le vortex que de se laisser porter. Le non agir prône. Bien en haut de son pied d'estal. On ne fait rien, les choses avancent quand même et quand on essaye de lutter où d'aller à contre courant, on se fait houspiller par l'Univers qui nous écarte carrément de "la scène du crime". Enfin, c'est le cas pour moi, chaque fois qu'ils sentent que je vais courir dans tous les sens pour brasser du vent, ils m'envoient à des milliers de km pour que je me retrouve "useless". Je ne sers à rien.
C'est embéttant parce que j'ai toujours eu peur justement de ne pas être en mesure de faire quelque chose pour les gens que j'aime, j'ai toujours eu peur depuis petite de ne servir à rien. J'ai toujours été préoccupée pour les autres. cette peur est en train de me laisser un peu tranquille, je suis plus dans l'acceptance, sans être dans la résignation.
Je sais que si je peux agir sur quelque chose, l'Univers (ou la source ou Dieu ou whatever) va me donner exactement ce qu'il me faut pour agir, si je n'ai pas ce qu'il faut, je ne dois rien faire. En fait, on a juste à dire oui lorsque l'on est sollicité et que l'on peut faire quelque chose.
Si l'humain fonctionnait comme ça pour tout, il y aurait beaucoup moins de bordel. Moi j'dis ça, j'dis rien...
Je pense que c'est l'un des messages que je vais être amenée à transmettre de plus en plus, et ils me préparent là haut à un genre de truc comme ça, qui ne ressemble encore à rien dans ma tête, mais qui commence à se dessiner.
Le fait d'être alitée aussi aujourd'hui me renvoie à pas mal de mes peurs. j'ai horreur de me sentir diminuée physiquement. Raymond était comme moi, il ne supportait pas, là dessus on se ressemblait beaucoup. Au lieu d'accepter son handicap (ou je ne sais pas trop ce qu'il avait en fait lol) il a fuit. Moi je fais comme si tout allait bien, pis quand je n'en peux vraiment plus, là je lâche tout. Et j'en arrive au point ou je ne peux plus rien faire du tout, alors que si je m'étais ménagée un peu avant ça, j'aurais pu tenir un peu plus la route. Où tout du moins c'est ce que je me dis dans ces moments là. Du coup je me culpabilise, et je broie du noir, les pieds enveloppés dans du glaçon que je ne sens même pas tellement ils sont douloureux... lol
Plus le temps avance, plus je me rend compte que pour bien vivre avec un handicap, il faut tout d'abord l'accepter.
Je sais depuis longtemps que je ne pourrais jamais courrir le marathon de New York, que je ne pourrais jamais faire de randonnées au Canada, ni escalader des montagnes. Non, moi il me faudra un hélicoptère pour que j'arrive au sommet. Si on voit le positif, un hélicoptère, c'est quand même la classe. (Bon oki faut de l'argent, mais l'Univers va payer menfoumentape lol) tout le monde peut grimper avec ses pieds, en hélico, non, c'est réservé à l'élite de l'équipe handi Kara... (je fais ma demande à l'Univers en même temps là, vous avez du le remarquer lol)
Je ne ferais jamais rien comme tout le monde, et j'en prend mon parti, parce que jusqu'à présent, j'ai fait plein de trucs géniaux, et justement grace à mes pieds grincheux... Alors c'est pas pire ce handicap. Au lieu de faire le grand tour, j'ai pris des chemins plus courts (au sens propre comme au figuré d'ailleurs) et ça m'a permis de rencontrer chaque fois des personnes nouvelles, que je n'aurais pas rencontrées si j'avais été valide, par exemple.
Où je n'aurais pas été une "fashion victime" à qui Dr house a tout piqué avec sa canne... Je n'aurais pas non plu eu de grands fous rire avec mes amies quand je me suis ramassée par terre, ou quand elles m'ont décoré avec du feutre parce que je n'avais rien d'autre à faire que de me laisser décorer avec du feutre lol
En ce moment par exemple, pendant que Célinou et sa maman crapahutent, moi je reste assise avec mamie, qui me raconte sa jeunesse, son enfance, et plein de petites anecdotes sur tout et rien. Et ça, croyez moi mes anges, ce sont des moments très précieux. Il n'y a rien de plus beau dans la vie que d'écouter et de partager.
Je dis souvent que la pire des choses qui peut arriver à un humain, c'est de mourir. Avec ma vision de médium, la mort est totalement banalisée, je ne ressens plus ce besoin constant de "survivre à la vie". Vu que je sais que ce sera forcément le cas. Il est donc temps de vivre un peu, et je vous l'assure c'est méga reposant !!!
La vie est belle et rien ni personne ne pourra me faire penser le contraire.
@ Bientôt quelque part mes anges ;)
Ps : En plus je fais du crocrodile au Portugal, et je m'éclate ! mouahahaha !!!